LA CUISINE
La
cuisine cambodgienne est très influencée par les traditions thaïlandaises
et laotiennes voisines. Elle présente, heureusement, quelques savoureuses
spécialités locales. Le riz constitue la base de l'alimentation. Un repas
cambodgien comporte presque toujours une soupe (ou samla),
servie en même temps que les autres plats. A recommander, la samla chapek, soupe
de porc parfumé au gingembre. Les Cambodgiens consomment beaucoup de poissons,
pêchés dans les eaux du Tonlé Sap.
Le trey aing,
ou poisson grillé, est une spécialité locale. Le plus souvent, le poisson
est découpé en morceaux, roulé dans une feuille de laitue ou d'épinard et
trempé dans une sauce au poisson. Les salades cambodgiennes, parfumées au coriandre, aux feuilles de menthe et au thym citronné, sont
délicieuses. On déguste des nouilles de riz ou khao
phoune à tous les coins de rue. Les Cambodgiens
arrosent en général leur repas de bière (la bière locale - l'Angkor - est
très honnête).
Le palmier à sucre
Le palmier à sucre ou " thnaot " (Borassus
Flaberiformis) est l'arbre national du
Ici, réunis en bouquets, ils dominent un village et dissimulent à demi
une pagode aux toits dorés ; là,
ils sont sagement alignés en bordure des terres cultivées ailleurs encore, disséminés au hasard, ils tentent de rendre
moins austère la plaine inondée
qui
s'étend à l'infini. Où que le regard se tourne, on rencontre le palmier à
sucre très droit, hérissant
son plumeau vert sombre sur le ciel bleu.
Le principal produit d'exploitation du palmier à sucre est la sève que
l'on extrait des inflorescences qui se développent dans les intervalles
de feuilles. Concentré ce
LE PRAHOK
A la décrue, certaines espèces de poissons quittent le Grand Lac en direction de Pnom Penh. Les patrons de
pêche installent alors des barrages (day) en amont de la capitale. Les meilleures prises sont avant et pendant les pleines lunes de décembre, janvier et février à moins que le ciel ne soit couvert. Le fretin est immédiatement vendu aux riverains, les Khmers-lslam
(Chams) qui préparent le prahok (pâte de poisson fermenté). Ils vident les poissons vivants et les laissent gonfler au soleil avant de les entasser dans des paniers circulaires, puis ils piétinent cette masse de chair pour la réduire. Mélangée au sel, elle se conserve toute l'année dans des jarres. Très friands de prahok dont
il existe diverses qualités selon le poisson utilisé, les Khmers l’échangent
contre du riz. Ils le consomment pur ou ajouté de porc, avec crudités, ou
comme accompagnement du riz.