RELIGION
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RELIGION Au cours de son histoire,
le Laos a connu plusieurs religions. Ainsi jusqu'au 13è siècle
le çivaïsme Mahayana fut pratiqué au temple de Vat
Phou à Champasack. Le bouddhisme mahayana eut des adeptes à
l'époque khmère et le culte de Phi Muong (génie du
sol) fut à l'honneur lors de l'arrivée des Thais. Le premier monaque de Lane Xang, Fa Ngoum, fut l'inspirateur du bouddhisme comme religion d'état, en acceptant le statut de bouddha "Prabang" offert par son beau père khmer. Aujourd'hui, environ
60% de la population laotienne pratique le bouddhisme. La plupart sont
des "lao loum". D'autres religions comme le catholicisme et
l'islamisme sont également pratiquées, en général
par des étrangers. Les "lao soung" et les "lao-theung"
sont en général animistes. Le bouddhisme est très important au Laos, où il imprègne la culture et la vie quotidienne. Il s'agit du bouddhisme du Petit véhicule, comme en Thaïlande et au Cambodge, un bouddhisme ouvert et tolérant, très marqué par l'hindouisme. Les robes safran, de couleur or ou orange, des moines sont une constante du paysage laotien. La quête des aumônes par les bonzes n'a lieu dans la rue quasiment qu'à Luang Prabang. Ailleurs, les familles à tour de rôle apportent au monastère la nourriture aux bonzes et reçoivent en retour" une bénédiction".
Les
Phis ou Génies : Il y a au Laos une survivance des coutumes animistes, c'est le culte des esprits pratiqué notamment chez les ethnies minoritaires et le culte des génies (phi) qui a survécu à l'essor du bouddhisme. Ce culte des phis que le roi Phothisarath essaya vainement d'interdire au XVIème siècle, a été condamné par le gouvernement mais est encore très pratiqué car les ethnies laotiennes perpétuent des rituels qui remontent à l'aube des temps. Dieux de la forêt et de la montagne, du jour et de la nuit, esprits du ciel et du feu, génies des morts continuent à se dresser face au Bouddha. Les phi vivent dans les arbres, les roches et les collines. Chaque village, chaque province, possède ses gardiens de frontières, les lokapâla, (qui sont quant à eux des personnages parfaitement reconnus par le bouddhisme officiel) et est d'autre part placé sous la protection des phis dont le bouddhisme a assimilé les principaux. Les bons génies veillent à la prospérité du pays et de ses habitants. Ils sont célébrés chaque année lors de la lunaison (intervalle entre deux nouvelles lunes) de mai à juin, avant le début de la saison des pluies. Survivance de cultes antiques, ces fêtes ont pour but de s'assurer les bonnes grâces des puissances dont dépendent les récoltes. En dépit de son interdiction officielle, le culte des Phi (génies) demeure très répandu. La pagode "vat Si muong" de Vientiane témoigne de la survivance de cette dévotions pour le génie. En effet, la principale sculpture du temple n'est pas un bouddha, mais le "lak muong" (pilier de la ville), censé abriter le génie protecteur de la ville. Chaque année, on y fait des offrandes.
Les Laotiens ont Trente-deux âmes. Il y a une âme dans chacune des 32 parties du corps. Les âmes ont tendance à folâtrer dans la nature au risque de se faire avaler par des phi. Les moindres événements peuvent provoquer la fuite des âmes (maladie, choc psychique, départ ... ) il convient donc de procéder à une cérémonie de rappel des âmes. Cette cérémonie est appelée "Sou Khouane" ou Baci.
Extrêmement superstitieux, les Laotiens consultent fréquemment les devins qui sont parfois des bonzes, des ermites ou des médiums. Certains ont un pouvoir colossal. Ils peuvent réconcilier les amants désunis, chasser les démons, rompre des envoûtements, transformer l'être le plus disgracieux en une sorte de Casanova. D'autres peuvent disparaître à volonté, se rendre invisibles ou dévoiler l'avenir.
Les laotiens célèbrent
également la cérémonie de soukhouane ou baci qui
devient une pratique nationale et parfois touristique. Le but de cette
cérémonie, dirigée par un vieux sage choisi comme
officiant, est d'effectuer le "rappel" des âmes (khouane)
de notre corps. Chacune de nous, possède une âme dans chacune
des 32 parties de son corps. Ces 32 khouanes de nos corps ont tendance
à se disperser dans la nature. On les rappelle afin qu'elles ne
nous fassent pas défaut. Le sage, après avoir rappelé
les 32 khounes, attachent au poignées les fils de coton blancs
afin de les retenir. LES
FÊTES LAOTIENNES Les fêtes laotiennes s'apparentent à des fêtes bouddhiques ou à des événements liés à la vie agricole : JANVIER :
fêtes des monastères. A l'occasion
du Boun Pha Vet. |