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L’ARTISANAT

Le tissage de la soie

Au Cambodge, l'usage des vêtements tissés remonte à une haute antiquité. On peut voir sur les bas-reliefs des temples des personnages vêtus de pièces d'étoffes remarquablement travaillées. De nos jours, les motifs et les couleurs des tissus en soie révèlent le sens artistique des Khmers. Le procédé est long et délicat mais le temps ne compte pas. Les coloris sont infiniment variés et toujours de tons admirablement assortis. Certains sampots, ou jupes, tissés ainsi représentent des personnages, des animaux, des fleurs ou des motifs géométriques dont la taille et les formes ont un symbolisme propre. Cela donne ainsi des étoffes dont les plus appréciées sont :

- le sampot phamoung aux reflets changeants,

- le sampot anlunh avec chaîne et trame bicolores,

- le sampot sarabap tissé avec des fils d'or ou d'argent,

- le sampot hôl à la couleur rouge bordeaux avec des motifs variés.

Chez les femmes, le choix du sampot varie selon l'âge et les occasions. Par tradition royale et lors des cérémonies au Palais, le Couple Royal ainsi que les dignitaires portent un khben ? Ou jupe de cérémonie de couleur unie qui diffère selon chaque jour de la semaine.

Malgré des produits de base (teinture et fils de soie) différents d'autrefois, le tissage de la soie est toujours florissant et sous les maisons sur pilotis des villages, les femmes s'activent sur les métiers à tisser.

Le krama

Cette écharpe traditionnelle en coton à carreaux rouges et blancs, bleus et blancs, est un accessoire indispensable aux Cambodgiens qu'elle accompagne dans tous les moments de la vie quotidienne. Un krama sert positivement à tout : on le porte chez soi, autour des reins pour se sentir à l'aise, on l'utilise comme cache-sexe pour prendre sa douche en plein air ou se baigner dans la rivière, il devient turban quand on effectue des travaux pénibles en plein soleil. Les mamans s'en servent pour transporter leur bébé sur leur dos, lui faire des couches ou confectionner un hamac. Les enfants l'utilisent comme épuisette quand ils vont a la pèche. Il remplace aussi souvent les poches pour transporter les bricoles dont on a sans cesse besoin, il peut même servir à remorquer des mobylettes en panne. Quand il est en soie, le krama devient un objet d'ornement que l'on porte volontiers lors des fêtes religieuses à la pagode.

La popularité du krama a malheureusement été entachée par l'utilisation qu'en ont fait les Khmers rouges qui, eux aussi, le portaient volontiers sur leur pyjama noir et s'en servaient pour attacher leurs futures victimes et leur bander les yeux.

Il existe de multiples variétés de kramas. Ils peuvent être de toutes les couleurs en coton ou en soie, avec ou sans franges et on en trouve sur tous les marchés .On évitera cependant de les porter trop ostensiblement dans les grandes villes surtout quand ils sont rouges et blancs ainsi que de se les nouer dans les cheveux pour déambuler dans Phnom-Penh comme ont pu le faire certains touristes adeptes de Sylvester Stallone.

Car si les Cambodgiens sont des gens charmants et peu enclins à faire des remarques désobligeantes, il convient cependant de ne pas faire trop bon marché de la mémoire d'un génocide épouvantable.

LES ARTS

La culture khmère demeure une profonde source de fierté pour la population cambodgienne. Depuis 1979, le gouvernement favorise le réveil de l’art sous toutes ses formes via des aides financières destinées à restaurer monuments, temples et autres pagodes. Dans le même temps, deux nouvelles écoles des Beaux-Arts ont vu le jour à Phnom Penh. L'une enseigne la danse et la musique, l'autre l'archéologie et l'architecture

  1. LES THEATRES

Le Cambodge possède une tradition de chant et de danse qui remonte au Vie siècle. On a généralement recours au terme théâtre pour désigner ce que les khmers appellent Iakhaon. Le Iakhaon est un terme générique qui réunit plusieurs expressions artistiques. Au cours des grandes réjouissances telles que le Nouvel An, des représentations de divers genres de théâtre sont données pour le bonheur du public. On y voit notamment le Iakhaon Bassac ou opérette, le Iakhaon khaol ou théâtre mimé, le yiké ou théâtre chanté, le Iakhaon luong ou théâtre royal, ainsi que le théâtre d'ombres ou le Nang Sbek et le Ayang.                               

 Le théâtre cambodgien a pour thèmes aussi bien les légendes locales que les épopées indiennes telles que le Ramayana et les Jataka, contes retraçant les vies antérieures du Bouddha.

·        LAKHAON LUONG OU THEATRE ROYAL

C'est un théâtre qui est joué lors de la plupart des rites de passage relatifs aux souverains ainsi que dans des cérémonies à caractère votif ou propitiatoire. Il vise à garantir le succès et la prospérité du royaume. Cette forme de théâtre dansé est très ancienne puisque certaines des positions sont identiques à celles des apsaras sur les bas-reliefs d'Angkor Wat. L'arrivée de la troupe royale en 1906 en France fut un événement artistique considérable. Le célèbre sculpteur Auguste Rodin témoigna de cet enthousiasme en écrivant " Ces Cambodgiennes nous ont donnés tout ce que l'Antique peut contenir, leur Antique à elles, qui vaut le nôtre. Nous avons vécu trois jours d'il y a trois mille ans. Il est impossible de voir la nature humaine portée à cette perfection."

Les danses sont chargées de symboles. Les mouvements lents et gracieux expriment un véritable langage. Chaque attitude, chaque mouvement des doigts et des pieds, chaque regard remplace les paroles et traduit un état d'âme. Cette gestuelle codée se compose de plus de 8.000 expressions. Le corps du ballet est essentiellement constitué de femmes pour les rôles principaux: Celui de prince, de princesse et de géant. Seuls le rôle du singe ou des animaux sont dévolus aux hommes.

·        THEATRE CONTEMPORAIN

Outre les pièces traditionnelles, le Théâtre National a réalisé une fresque racontant l'histoire contemporaine du Cambodge intitulée " la Vie de la Nation cambodgienne " qui passe en revue les divers changements et événements, du protectorat à l'ère du Sangkum sous l'égide du prince Sihanouk, Chef de l'Etat, les années de guerre civile, les Khmers Rouges, la République Populaire du Kampuchea puis l'arrivée des Nations Unies et le couronnement du Roi Sihanouk.  

  1. LA MUSIQUE

La musique joue un rôle très important dans la vie des Khmers. Elle accompagne tous les événements de la vie: Anniversaire, entrée au monastère, mariage, funérailles. Chaque cérémonie ou fête a sa musique rituelle. Au Pin Peat, correspondent des cérémonies bouddhiques, des rites propitiatoires et les danses. Le Mohori est une musique de cour à l'accent nostalgique et mélancolique habituellement joué en l'honneur du Roi. Le Chrieng Chapei est un chant accompagné par le Chapei ou grande guitare courbe. Le Chrieng Târ est composé de répliques improvisées, chantées en alternance par un groupe d'hommes et de femmes. Le Ayai, très populaire dans les campagnes est une comédie interprétée par un chanteur et une chanteuse qui improvisent des échanges en vers. Il reste le phleng khmer qui lui, accompagne les rites magiques et les mariages.

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