GULLFOSS

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Les gorges de Gullfoss

Les gorges de Gullfoss s'étendent sur 2,5 km de longueur, et ont par endroits 70 m de profondeur. On attribue leur formation à de gigantesques crues, consécutives à des débâcles glaciaires, à la fin de la dernière glaciation.
À la fin de l'ère glaciaire, la mer recouvrait une grande partie du pays. Les plateaux de l'intérieur étaient sous une calotte glaciaire continue. La rivière se déversait du bord des hauts plateaux, les gorges n'existant pas encore.
Le recul du glacier s'accompagna de l'émergence de la terre. Une grande quantité d'eau s'accumula sous la calotte glaciaire et sur ses bords. La glace retint toute cette eau pour un temps, puis le barrage se rompit. Dans une crue glaciaire, le volume d'eau qui se déverse dans le lit de la rivière en 24 heures équivaut à celui de cinq années, mais le cataclysme a une puissance d'érosion surmultipliée. Tout au fond de son canon, dont les bords sont creusés de cuvettes, la grande rivière qui serpente entre les bancs de graviers paraît bien petite. Ses gorges sont pourtant la marque de gigantesques crues glaciaires du passé.
Gullfoss est une chute de faille. L'eau s'est frayé un chemin dans une fissure de la couche de lave et y a creusé des gorges.

La cascade dorée

Gullfoss se décompose en deux paliers : la chute supérieure qui a 11 m de haut, et la chute inférieure qui a 21 m. Les couches de terrain d'où l'eau se déverse, datent de la période de réchauffement de l'ère glaciaire.
Le débit de Gullfoss est en moyenne de 109 m 3/seconde, mais il passe à 2.000 m3/seconde lors des grandes crues qui ont été mesurées.
En été, le débit de la cascade est de 130 m 3 / seconde, et il ne faudrait pas plus de trois secondes pour remplir ce pavillon.
Il y a longtemps que l'on a songé à tirer profit de l'énergie potentielle de Gullfoss et de nombreux projets d'exploitation de la Hvità ont vu le jour.

La carte montre un Projet datant de 1977. La chute aurait donné 2.444 giga watts/heure par an, ce qui aurait permis de doubler la production d'électricité de l'époque. Le volume d'eau de la cascade aurait été réduit au quart de ce qu'il est normalement en été.


Sigurdur Thórarinsson, géologue :

On proclame actuellement, et non sans arguments de poids, que les chutes d'eau du pays recèlent une partie des nos richesses futures - de celles qu'on évalue en kilowatts/heure. Mais il en va aussi du bonheur futur de la nation, de se rappeler que les chutes renferment également des richesses qui ne se comptent pas en couronnes, mais en moments de félicité.